Tel qu’en lui-même il reste

 

 

 Changer l’image présidentielle. – (Photo AFP)

Il aurait « changé » ! Non, il n’a pas changé notre président ! Car je prétends qu’on ne change pas le plus intime de soi ! L’homme est doté d’une nature, d’un tempérament comme on dit parfois, une sorte de programmation de sa sensibilité de ces perceptions qu’il reçoit dès ses premières années, il n’échappera plus et réagira tout au long de sa vie en fonction de cette dotation qui lui est faite.

Notre président dans la première partie de son mandat a été lui-même, et qu’a-t-on vu : une vulgarité certaine dans ses propos, l’affichage ridicule de ces péripéties familiales, une sympathie bien affichée pour l’argent et ceux qui le possèdent, de la condescendance à notre égard, des propos insidieux semences de jalousies, levant ainsi des catégories sociales les unes contre les autres, une volonté « napoléonienne » de nommer ses proches à des postes importants hors de leur compétence.

Quelles furent les conséquences ? Une déception affichée des Français, une chute vertigineuse de sa popularité. Alors, son entourage lui a fait prendre conscience de la nécessité de changer son image. Et c’est la que se situe mon propos ! Il a « changé » nous assène-t-on ! Mais non ! Il n’a pas changé il contrôle tout simplement ses pulsions. Il joue un rôle, tel un acteur et nous donne le change. Certains de ses amis inconditionnels y croient ou font semblant. Moi je vous dis : personne ne change sa personnalité. Elle est enracinée en nous, toujours prête à émerger j’en suis persuadé : si notre actuel président venait à être réélu en mai prochain, réinstallé dans ses prérogatives, sachant de ne pouvoir prétendre à un troisième mandat, alors on ne tarderait pas à voir resurgir sa vraie nature, celle qui se donne tant de mal à masquer pour se faire pardonner « chasser le naturel, il revient au galop. » Je pense que ce comportement actuel, tel le loup du petit chaperon, est un leurre pour mieux nous croquer. Encore faudrait-il que nous y succombions.

 

M. Pierre Faucher de Saint-Léger-de-Montbrun (Deux-Sèvres)