Les réformes selon Bruxelles

 

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Alors que le nombre d’eurosceptiques augmente, la commission européenne recommande à la France de faire des réformes qui ont pour cible son modèle social. En effet la Commission préconise, entre autre, d’augmenter encore l’âge  légal du départ à la retraite, de lancer sans tarder une réforme de l’indemnisation chômage, de faire en sorte que le smic évolue de manière propice à la compétitivité et à la création d’emplois ce qui sous-entend une baisse de l’allocation-chômage et du salaire minimum ainsi que de mettre fin aux tarifs  réglementés du gaz et de l’électricité pour les entreprises dans un  premier temps et cela pour la période 2013-2014. Il  est étonnant de voir avec quelle insistance la Commission européenne presse la France de faire des réformes alors qu’à l’inverse elle fait preuve de grande timidité en ce qui concerne les réformes et taxes du système financier. Pour preuve le report du projet qui prévoyait une taxe sur les transactions financières de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les produits dérivés qui devait être appliquée dés janvier 2014. Cette taxe appelée  aussi taxe Tobin, censée rapporter jusqu’à  35 milliards d’euros par an, est repoussée aux calendes grecques sous la pression du lobbying bancaire. « Pas de taxes sur les transactions financières dans le budget avant 2016 », a estimé Michael Sell, directeur du département fiscalité au sein du ministère allemand des finances. Il est amusant de noter les montants de cette taxe par rapport à l’augmentation de la TVA qui nous attend en janvier 2014. Pour mémoire la TVA à 19,6 passes à 20 et celles intermédiaire passent de sept à 10 % ! C’est sans commune mesure… Comment ne pas avoir le sentiment d’injustice lorsqu’on voit la commission européenne faire pression sur les États pour qu’ils accélèrent les réformes concernant nos modèles sociaux alors que la taxe sur les transactions financières avec des montants ridicules ne verra probablement jamais le jour… Comment ne pas avoir le sentiment d’injustice lorsque l’accord du 26 juin sur l’union bancaire qui prévoit en cas de faillite d’un établissement bancaire la mise à contribution des actionnaires en priorité et non celle des contribuables comme cela a été le cas jusqu’ici, ne doit être appliqué qu’en 2018 si tout va bien ! Manifestement nous n’avons pas le même sens des priorités !

 

                      

     Frédéric La Roque de Noyers-sur-Cher  (Loir-et-Cher)

 

 


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