Des contrats mal aidés
Ces contrats aidés qui servent Mal l’emploi
Dans ce pays où tant de choses sont décidées en dépit du bon sens, j’aimerais apporter un témoignage sur un sujet précis les contrats aidés -, dont les médias ne parlent jamais, mais qui relèvent vraiment de « l’escroquerie ». Très concrètement je veux parler ici des contrats « d’avenir » et des contrats « d’accompagnement dans l’emploi » (CAV et CAE), mis en place par l’État en 2006, et qui se sont transformés en contrats uniques d’insertion : «CUI -CAE », depuis le 1er janvier 2010. L’éducation nationale s’est ruée sur cette manne, avec opportunisme et arrogance en recrutant massivement des chômeurs, de façon temporaire donc, pour les emplois appelés EVS et AVS : assistance au directeur d’école et aide aux enfants handicapés. Ayant occupé un emploi d’EVS dans une école élémentaire en tant qu’aide administrative auprès de la directrice, j’ai découvert un vrai travail aux tâches variées et intéressantes : bureautique, gestion du matériel pédagogique, surveillance des enfants, etc. Je m’entendais parfaitement avec l’équipe pédagogique et je constatai au fil des mois, que ma fonction était légitime et nécessaire au sein de cette école, que j’étais un maillon important pour le bien-être de l’école, des enfants et des enseignants ! Automne 2010 l’éducation nationale décide qu’elle n’a plus de budget pour continuer à employer des chômeurs en « contrats aidés », qui est hors de question de pérenniser les emplois EVS/AVS et de créer un vrai statut, enfin d’embaucher les personnes qui souhaitent poursuivre ce travail est donc que ces personnes sont priées de retourner à Pôle emploi. Retour à la case départ… En revanche, le ministre de l’éducation nationale annonce qu’un super bonus va être versé au recteur d’académie qui appliquent à la lettre les consignes du gouvernement ; récemment se sont les chefs d’établissement scolaire (collèges, lycées) qui se voit également récompensés pour leurs bons résultats ! Tiens là il y a un budget ? Au lieu d’employer de façon durable quantité de chômeurs payés au SMIC, le gouvernement choisit de verser des bonus à des personnes qui sont en haut de la hiérarchie et qui perçoivent déjà de gros salaires : il y a toujours des budgets pour que les riches continuent à s’enrichir sur le dos des pauvres. Je ne pense pas que cette méthode permettent, ni d’améliorer la qualité de l’enseignement, ni de lutter sérieusement contre le chômage.
Mme. Chantal Mosland de Luynes (Indre-et-Loire)