Le choix du mot juste

L’un est présumé innocent, l’autre présumée victime, et si, pour qualifier cette dernière, on trouvait un autre terme, propose M. Bernard Garcia, de Bordeaux 

Il est une émission de télévision dont la partialité est évidente, tant par son casting, très majoritairement favorables à la droite, que par le comportement de son animateur. Cependant parfois, l’inattendu se produisit malgré tout ainsi, après plusieurs jours de bazooka à sens unique, deux intervenants ont enfin employé le mot juste à propos de la jeune femme au cœur de l’affaire DSK. Ils ont dit, à plusieurs reprises, « la plaignante », mot neutre approprié. Jusque-là, l’accord des commentateurs familiers des plateaux de télé disait « la victime », ce terme sous-entend forcément a contrario que DSK était le coupable. Double langage, présomption de culpabilité évidente, juste après cet hypocritement prévalu de la présomption d’innocence ! Le droit bafoué à chaque instant par cela même qui prétendent s’y référer … Entendons-nous bien : si les plaintes formulées sont exactes il y a crime et il doit être sévèrement puni. Ce qui est certain, c’est qu’il y a une victime, mais avant le jugement personne à la télévision n’a le droit de dire ou sous-entendre de quel côté est sans faire gravement et publiquement injure au principe fondamentaux du droit. La victime est-elle la jeune femme envers laquelle l’agresseur n’aurait pas contrôlé des pulsions criminelles, ou bien la victime est-elle DSK parce que son accusatrice aurait menti, pour des raisons de corruption ou de menaces sur elle ou sa fille si elle refusait un rôle calomniateur ? Aucun docte commentateurs de la télé, à l’inverse d’un grand nombre de Français d’envisagé les deux hypothèses possibles. C’est fou, cette arrogante prétention à détenir la vérité en toutes circonstances. Parisianisme de salon ou ignorance de toute éthique élémentaire ? C’est pourquoi le mot « plaignante » est vraiment le mot juste nullement péjoratif pour la jeune femme, n’interdisant pas que le statut de victimes puisse lui être ultérieurement reconnu, mais qu’il est partiellement malhonnête de lui appliquer au stade actuel de l’enquête ou rien n’est avéré parce que pas encore jugé. Mon espoir est de voir la presse écrite  corriger par son sérieux ces dérives incessantes de télévision.

 M.George Garcia. 



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