On s’échine sans récolter
Pour comprendre le capitalisme, il suffit de s’imaginer un immense jardin partout sur la planète, où l’on pourrait quasiment tout faire pousser. Seulement le jardin est contrôlé depuis toujours par une minorité de Maîtres jardiniers qui prétendent que le jardin est le leur, et que le rôle de la distribution des récoltes leur incombe à eux et eux seuls. Ils s’entendent entre eux pour organiser le travail dans le jardin, sans l’avis des travailleurs, et contrôlent la distribution et la consommation des produits. Ils ont organisé des armées pour protéger leur jardin qui est le nôtre, et menacent sans cesse de s’en servir si le peuple se réveille. Si les récoltes sont bonnes, les bénéfices sont pour eux, et si elles sont faibles, la pénurie et pour le peuple. Ils prétendent que seul savent pourquoi il vaut mieux cultiver tel ou tel légume ou fruit, et n’entendent pas de demander l’avis à quiconque. C’est le peuple qui à les corvées de la plantation de culture d’arrosage, mais ce sont les maîtres seuls qui ont les clés du tiroir-caisse du produit de la vente. Depuis toujours, sous les appellations de justice et démocratie, le travailleur jardinier s’échine et le soir venu contemple sur leur télé le fruit de leur travail défilé à Cannes, Monaco ou au Fouquet’s. On appelle cela la liberté, car les Maîtres jardiniers malins ou inventé des élections pour faire croire que tout ça c’est de notre faute. Au lieu d’épargner le fruit de notre travail dans les banque coopérative, ce sont leurs banques à eux qui gèrent notre travail notre sueur, notre vie, et lorsqu’on a un peu d’épargne on nous le vole avec leurs bourses, moyens inventés pour mieux piller légalement les gogos. Il suffirait de peu de choses pour que l’on redevienne maître de notre jardin, mais on a tellement compliqué la manière de cultiver que beaucoup croient que cela est impossible et que leur système de gestion est la seul possible. Moi je dis, un jour viendra où il faudra bien que les jardinier redeviennent mettre en leur jardin et qu’il cesse de gaver leurs maîtres. Ce jour là petit, les plus belles fleurs verront le jour en tout jardin, la beauté l’abondance régneront, la joie justice, la paix, et tout simplement la vraie humanité pousseront.
M. Michel Lacaux de La Pérouille (Indre)